Bonjour,
Mamy Grand, c'est le livre que je viens de terminer.
" Le temps d'une nuit, la dernière passée au chevet de sa grand-mère, l'auteur replonge en enfance. Dans un aller-retour permanent entre l'instant présent et le passé, elle revit les nombreux moments de complicité qu'elles ont partagés.
Nous les suivons au gré de leurs voyages entre Drôme et Ardèche, de la vallée du Rhône au rude plateau ardéchois. L'auteur redevient la petite fille à l'imagination débordante et nous offre ses souvenirs comme autant de madeleines de Proust à déguster.
Les souvenirs s'égrènent au fil des heures, tissant une bulle affective et protectrice autour de l'adulte qu'elle est devenue et de l'enfant qui sommeille toujours en elle. "
J'avais eu une discussion très agréable avec Sylvie Arnoux lors du festival du livre à Bourlatier, nous avions parlé de nos grand-mères respectives et des souvenirs que nous avions de nos vacances dans nos belles montagnes.
En lisant ce livre émouvant j'ai moi aussi replongé dans mes souvenirs avec ma mémé Ninette. Comme la grand-mère de Sylvie elle me préparait aussi des tartines beurrées saupoudrées de cacao (parfois elle râpait du chocolat sur le beurre), le goûter c'était aussi un beau morceau de pain avec une barre de chocolat et sans parler du chocolat chaud fait avec du vrai chocolat.
La grand-mère de Sylvie l'emmenait se promener près de l'usine où travaillait son papa ; la mienne nous emmenait, ma soeur et moi, faire du vélo près de l'usine où travaillait notre maman.
Sylvie a la broderie de sa grand-mère, moi j'ai le marquoir (que je vous montrais ICI) qui servait à mémé pour marquer son linge.
Comme le grand-père de Sylvie, le mien, René, avait travaillé aux chemins de fer et ma grand-mère avait elle aussi droit de prendre le train gratuitement, elle en avait profité pour venir me voir à Montpellier lorsque j'étais en Fac.
En lisant ce livre j'ai été émue, je me suis aussi revue dans la maison de ses parents qui, lorsque mes parents, ma soeur, mémé et moi venions passer la journée, était habitée par le tonton Gustou (le frère de ma grand-mère), il est resté dans cette maison jusqu'à ce qu'il aille vivre avec sa soeur au Teil. Je me rappelle le générique des "Chiffres et des Lettres" qu'ils regardaient tous les deux et je me souviens qu'ils étaient plutôt forts à ce jeu.
Quelle belle histoire d'amour entre une enfant et son aïeule, racontée avec des mots simples, touchants et les expressions typiques des vieux (ce terme n'est pas du tout péjoratif, comme les vieux dans la chanson de Jean Ferrat) de nos villages.
Pour le moment je n'ai pas encore commencé un autre livre, il me faut un peu de temps pour "digérer" celui-ci avec tous les souvenirs qu'il a réveillés.